Ces objets m'accompagnent depuis longtemps. Je les ai gardés auprès de moi malgré les déménagements, les années. Ils sont souvent les dépositaires de moments heureux - presque des fétiches -, même si leur magie est très précaire.
Ce sont de petites choses très fragiles. Donc précieuses.
Peut-être, dans d'autres temps, auraient-elles été les instruments d'un rite funéraire, comme ces vases canopes de l'Égypte ancienne.
Cette idée m'a d'ailleurs soufflé le nom de la série : Antichambre.
Car si j'ai voulu garder une trace photographique de ces tendres breloques, si j'ai désiré les partager avec d'autres, le spectateur est néanmoins condamné à demeurer sur le seuil.
Les histoires qu'elles m'évoquent, quoiqu'infimes, ne peuvent se partager.