Un coeur simple est le premier des Trois contes de Gustave Flaubert.
Le livre (qui contient également La légende de Saint Julien l'hospitalier et Hérodias ) a été publié en 1877.
Depuis que je l'ai découvert, à la fin de l'adolescence, ce texte n'a jamais cessé de m'habiter.
Travailler autour de cette longue nouvelle était un vieux rêve, longtemps différé.
Quand je me suis résolu à aller sur les lieux évoqués par l'auteur, mon appareil à la main, j'espérais d'abord mieux saisir la cause des larmes qui, à chacune de mes lectures, ruissellent sur mes joues. Je voulais « voir de mes propres yeux » – mon côté Saint Thomas –, mais en même temps je ne me berçais d'aucune illusion : un pèlerinage littéraire est forcément décevant car la fiction supplante toujours la réalité.
J'ai congédié tout volontarisme (on ne cherche pas un air , une aura avec des manières de hussard) ; je m'en suis remis au texte, à son imaginaire. Je n'avais qu'une seule vraie règle : éviter l'illustration.